En théorie, nous sommes tous d’accord : deux têtes valent mieux qu’une. En pratique, il est parfois difficile de pleinement accepter les suggestions des autres sans se mettre sur la défensive ou dire je l’ai déjà essayé.
La méthode de supervision est un outil intéressant pour puiser dans le savoir de collègues ou amis sans devoir surmonter ces résistances tout à fait normales.
Plus qu'une démarche, c'est un outil qui a déjà largement fait ses preuves dans de multiples domaines professionnels.
J’ai appris à l’utiliser grâce à Geneviève Gassmann qui l’explique :
Durée totale 30’ par cas
Les participants se mettent en cercle, assis sur des chaises et/ou autour d’une table.
5’ Une personne présente son cas, les faits et son ressenti.
3’ Les autres posent des questions de compréhension seulement.
2’ La personne qui a présenté son cas répond et complète.
La personne sort du cercle et se met à une distance qui lui permette d’entendre ce qui va se dire dans le cercle, le dos tourné. Un carnet et un crayon à disposition.
7’ Les autres participants discutent du cas, l’analysent, font des liens, donnent leur interprétation. Il n’y a encore aucune réponse ou piste de solutions.
3’ La personne qui a présenté son cas revient dans le cercle et ajoute quelques éléments essentiels ou corrige ce qui a été dit si cela s’éloigne vraiment de sa réalité.
La personne sort à nouveau du cercle.
7’ Les autres participants évoquent des pistes de solutions, des recommandations.
3’ La personne qui a présenté son cas revient et partage avec les autres ce qu’elle va retenir, utiliser.
Le processus se clôt.
Utilisations
Avec Geneviève, nous avons utilisé cette approche à plusieurs reprises avec un groupe d’entrepreneures lorsqu’une de nous désirait valider une idée ou un projet. Dernièrement, j’ai utilisé la même méthode pour que les membres d’un comité de direction partagent leurs objectifs de l’année à leurs collègues. L’objectif était qu’ils puissent ainsi s’entraider et trouver des synergies.
Le retour a été extrêmement positif. Tout d’abord, le partage en lui-même des objectifs de chaque unité a été bénéfique. Puis, le fait que le responsable d’unité devait rester en mode écoute pendant que ses collègues discutaient de ses objectifs a amené une plus grande ouverture.
Je ne peux que vous encourager à expérimenter cet outil. Comme on dit : l’essayer c’est l’adopter !
Et vous, qu'en pensez-vous ? Avez-vous des expériences similaires ou différentes ? Faites-moi en part, je serai ravie d'en discuter avec vous!
Illustration : œuvre de Mélanie Bénard Tremblay, 2019, © Marakoudja.
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