Eviter de ramasser le petit singe
« Ils ne peuvent nous enlever notre dignité si nous ne la leur cédons pas »
Gandhi

Quelqu’un m’a expliqué un jour qu’un gestionnaire doit toujours s’imaginer que celui qui entre dans son bureau porte sur son épaule un petit singe qui image son problème et dont il aimerait bien se débarrasser.
Tout l’art de la gestion consisterait à ignorer les appels et gesticulations du petit primate. Pourquoi ? Parce qu’en s’intéressant à ce que demande le petit singe, le gestionnaire se donne un rôle de sauveur et il ne permet pas à l’autre d’apprendre à s’en occuper lui-même. Et le débat reste au niveau émotionnel.
Cette histoire m’est revenue à l’esprit à la suite de quelques épisodes où des collègues me faisaient part de leurs émotions par rapport à une situation donnée. J’ai réfléchi à ce qui se passait alors et j’ai réalisé que le petit singe sautait allègrement sur mon épaule ! Comment alors corriger la situation et éviter de porter le petit singe de l’autre.
En me posant cinq questions[1] pour mieux comprendre ce qui arrive.
1. Quelle est la situation ?
Des membres de mon équipe partagent leurs émotions négatives par rapport à une idée, à un projet ou une autre activité dont je suis la principale responsable sans m’apporter de solutions.
Je suis blessée ou déçue que mes bonnes idées aient créé cet état d’esprit et j’essaie d’expliquer. L’air est chargé et mon niveau de motivation est à son minimum comme celui de mon interlocuteur d’ailleurs. Je suis en train de porter l’insatisfaction de mon interlocuteur.